Expert en
désinfection LED UV-C
Le rayonnement UVC est utilisé depuis de nombreuses années et dans différents secteurs comme source de désinfection, notamment par
ses caractéristiques intrinsèques :
- Rapidité de traitement
- Efficacité de traitement
- Faible impact environnemental et énergétique
- Facilité de mise en œuvre
La crise sanitaire liée au virus Sars-CoV-2, responsable de la maladie Covid19, a mis en « lumière » cette technologie, ses applications et parfois ses dérives, liées le plus souvent à des acteurs hors-scope peu scrupuleux.
Cette arrivée de l’UV sur le devant de la scène a de fait légitimement poser la question de la santé humaine, car si le rayonnement UVC est redoutable contre la propagation des épidémies (notamment virales) il est également dangereux pour l’Homme.
Comment fonctionne
la désinfection par UVC ?
En effet, pour mieux comprendre les effets et le potentiel danger de l’UVC, il faut se pencher 2 min sur son fonctionnement.
Qu’est-ce que le rayonnement ultraviolet?
Le rayonnement UV est une partie de la lumière visible, plus précisément il se situe dans les longueurs d’onde comprises entre 100 et 400 nanomètres et se divise en 3 parties principales :
- Les UV-A – compris entre 315 et 400 nm (ceux qui font bronzer globalement) ;
- Les UV-B – compris entre 280 et 315 nm ;
- et les fameux UV-C compris entre 200 et 280 nm
Ce sont les UVC qui possèdent un fort pouvoir germicide, bactéricide et virucide et qui sont de fait dangereux pour la peau et les yeux.
Fort heureusement pour nous, ils sont filtrés par la couche d’ozone, et ne nous atteignent pas directement (d’où l’importance d’éviter les trous dans la couche d’ozone 😉).
Il est donc nécessaire d’utiliser des sources artificielles d’UVC pour les applications de désinfection comme :
- les lampes UV à mercure (basse ou moyenne pression) – émission dans un large spectre incluant les UVC (mais également du visible et de l’infrarouge)
- les LED UVC qui émettent uniquement dans l’UVC avec une émission quasi monochromatique
Ensuite ce sont les photos UVC qui font le travail en s’attaquant directement aux acides nucléiques qui composent l’ADN et l’ARN qui composent les virus et autres agents pathogènes.
L’objectif de ces soldats de lumière est d’inactiver les agents pathogènes en endommageant leur matériel génétique par leur énergie, et de les empêcher de se répliquer. #Avengers_de_lumière
Comment savoir si la désinfection UV est efficace ?
Il faut considérer de base que le rayonnement UVC est très efficace en matière de désinfection sur tout type d’agents pathogènes. Il existe dans la littérature de nombreuses tables donnant l’équivalent de « dose UV » à fournir pour désinfecter correctement un flux d’air, d’eau ou une surface.
On en vient donc à la question de la dose UV, centrale dans le monde des professionnels du secteur.
La dose UV est déterminée par le couple « Puissance UV » et « Temps d’exposition ».
Pour désinfecter correctement, il faut donc un système UV émettant sur une longueur d’ondes germicide, avec une certaine puissance et pendant un certain temps.
Plus on réduit la puissance du système (et donc le coût du produit), plus on allonge la durée d’exposition (et donc on dégrade « l’expérience utilisateur »)
C’est ici que l’on peut aisément différencier les produits « sérieux » mis sur le marché par des professionnels du secteur, des « gadgets » vendues à très bas prix pour des applications de « désinfection » mais également de charge de téléphone 🙄 ou d’aromathérapie 🤪.
Prenez l’exemple de la cuisson des pâtes (on est des experts chez T.zic en plus).
Si vous souhaitez faire cuire des pâtes, la première étape est de faire bouillir de l’eau. Et pour ça vous devez porter un certain volume d’eau, d’une température de 15-20°C à une température de 99°C. Pour ça vous pouvez utiliser différentes technologies :
- Plaques électriques à induction
- Matériel cher mais cuisson rapide (2min environ)
- Plaques électriques vitrocéramiques
- Matériel un peu moins cher mais temps d’attente avant ébullition plus important (4min)
- Plaques électriques résistifs de logements étudiants
- Matériel très peu cher mais temps d’attente interminable (surtout en retour de soirée…)
- Bougies chauffe plat
- Il y en a qui ont essayé…
Et bien avec les systèmes UV c’est la même chose, sans puissance et sans temps d’exposition cohérent, on ne parle pas de désinfection.
Pour juger de la performance des diverses solutions proposées actuellement sur le marché, le meilleur juge de paix reste les analyses et certifications de laboratoires indépendants.
Ces dernières doivent présenter des certifications sur l’efficacité bactéricide et virucide de la solution (pas seulement sur E-coli qui est historiquement une bactérie très sensible à l’UV), et dans la situation sanitaire actuelle, de l‘efficacité réelle de désinfection sur le sars-cov2.
Quel système UV,
pour quelle application durant une pandémie ?
Chaque épidémie a son propre mode de propagation. En ce qui concerne la pandémie de Covid19, les voies de transmission admises sont diverses :
- Aérosols et gouttelettes émises par les personnes infectées
- Toucher du visage, bouche et yeux après avoir touché des surfaces infectées
C’est ici que l’UV prend tout son sens en permettant une désinfection simple, rapide et efficace des surfaces (et surtout pas des personnes …).
Les portiques UV destinés à désinfecter les personnes à leur entrée dans des commerces, restaurants ou autres espaces intérieurs sont ainsi absolument inefficaces dans la lutte contre la propagation des épidémies et totalement dangereux pour les personnes exposées.
On va différencier alors 2 principales technologies d’UVC :
- Les systèmes dits « Open UVC », qui émettent donc directement le rayonnement UV dans la pièce
- Les systèmes étanches aux UV, qui nécessitent l’introduction des objets et surfaces à désinfecter à l’intérieur d’une machine
- Notamment utile pour la désinfection de masques et petits objets pour permettre leur réutilisation et limiter le recours à l’usage unique
Dans le premier cas, l’utilisation doit forcément se faire par du personnel qualifié, formé et équipé des EPI (Equipements de protection Individuels) adéquats (gants, vêtements et lunettes anti-UV).
Dans le second cas l’utilisation est à la portée de tous, l’utilisateur travaillant systématiquement en toute sécurité sans risque d’exposition aux UV.
Quel marché et quel avenir
pour de tels systèmes ?
La désinfection UV est déjà utilisée dans certains secteurs, notamment celui de la santé, des laboratoires, de la coiffure, dentisterie et pour la désinfection d’instruments médicaux.
Depuis le début de la crise sanitaire, des solutions nouvelles voient le jour pour désinfecter pêle-mêle des chambres d’hôpitaux, entrepôts, des aéroports, des bus, des avions, …
Certaines de ces solutions doivent encore prouver leur efficacité (la dose UV allant décroissante avec la distance d’exposition) et leur sécurité en étant utiliser dans des espaces clos et vides de personnel ou usagers.
La mise en place de nouveaux protocoles sanitaires incite aujourd’hui à intégrer les systèmes UVC dans le long terme, que ce soit pour la désinfection et la réutilisation des masques de protection notamment (avec les avantages économiques et environnementaux qui en découlent), ou encore la désinfection des flux d’air dans les espaces clos (les systèmes de climatisation étant bien connus pour être des nids à bactéries et virus).
L’UV a bénéficié d’une mise en lumière aussi soudaine qu’imprévisible du fait de la crise sanitaire actuelle. Plusieurs acteurs du secteur ont su se redéfinir pour proposer des solutions permettant de lutter contre la propagation de l’épidémie. Nul doute que les prochaines semaines ou mois verront fleurir de nouvelles solutions innovantes de désinfection par UV, qui seront accueillies favorablement par le marché….. pour autant que la sécurité des utilisateurs soit correctement pris en compte.
N’hésitez à laisser vos remarques et avis en commentaire. Nous prendrons le temps d’échanger sur le sujet.
Team uvoji by T.zic